Paris : après l’incendie du centre de déchets, le tri sera assuré pour les 900 000 Franciliens concernés par quatre autres sites, selon le Syctom

Le président du Sytcom Corentin Duprey assure qu’il n’y aura “aucun problème de collecte, aucun problème de traitement” et que “le recyclage continuera à être garanti”.

Après l’impressionnant incendie dans un centre de déchets du 17ème arrondissement de Paris lundi soir, le tri sera assuré par quatre autres centres pour les 900 000 Franciliens concernés, assure, mardi 8 avril sur “ici Paris Île-de-France” (ex France Bleu), Corentin Duprey, le président du Syctom, le syndicat mixte de traitement des ordures ménagères. “La continuité du service public sera assurée”, poursuit-il, puisque le Syctom détient cinq centres, dont quatre sont toujours en activité. 

Les trois villes des Hauts-de-Seine dont la collecte était déposée dans le centre du 17ème arrondissement de Paris vont transférer leur collecte sur Nanterre. La collecte des villes de Seine-Saint-Denis ira sur Le Blanc-Mesnil tandis que celle des arrondissements parisiens du nord partiront sur Romainville. “Aucun problème de collecte, aucun problème de traitement et le recyclage continuera à être garanti”, assure le président du Syctom.

Selon lui, “ce n’est pas la structure du bâtiment qui est en cause” : construit en bois en 2019, ce centre de tri a coûté 70 millions d’euros. “Des départs de feu comme celui-là, on en a une centaine à l’année sur nos cinq sites, on a un système de déluge, de pluie qui s’abat sur le départ de feu, qui a fonctionné”, indique Corentin Duprey, qui salue le sang-froid du personnel du site qui a essayé de maîtriser l’incendie ainsi que l’engagement des sapeurs-pompiers.

Le centre fermé pour de “longs mois”

C’est “la faute à pas de chance”, résume le président du Syctom. Le feu est parti d’une zone de stockage des déchets déjà triés mais pas encore compactés. Des déchets “extrêmement combustibles”, avec à 85% des papiers et des cartons – les 15 % restants étant de l’aluminium, des métaux non ferreux ou du plastique. “C’est l’ensemble de nos emballages, de nos poubelles jaunes !”, explique-t-il.

Corentin Duprey se veut rassurant sur le risque sanitaire pour les Franciliens. Il s’appuie sur les mesures réalisées après l’incendie qui sont “en deçà des seuils légaux d’exposition” d’Airparif, l’observatoire de la qualité de l’air en Île-de-France. Tandis que ce mardi matin, le bâtiment risque toujours de s’effondrer selon le président du Syctom, il affirme que le centre de déchets sera inutilisable pour de “longs mois, voire des années”.

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