Le nuage de fumée était visible à des kilomètres. Un spectaculaire incendie a ravagé, lundi 7 avril dans la soirée, un centre de tri de déchets dans le 17e arrondissement de Paris, à proximité du Palais de justice et du périphérique. Le feu a été circonscrit peu avant minuit et une personne a été légèrement blessée. “Aucune toxicité” n’a été détectée à ce stade, selon le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez. Voici ce que l’on sait de cet impressionnant incendie.
Un incendie dans les locaux du Syctom
Le feu s’est déclaré vers 20 heures dans le nord-ouest de Paris, juste à côté du Palais de justice et du périphérique. L’incendie spectaculaire a ravagé les locaux du Syctom, un service public qui traite “la collecte sélective de 900 000 habitants d’arrondissements parisiens et de communes riveraines (Saint-Ouen, Clichy-la-Garenne…)”, selon la ville de Paris.“Une grande partie du bâtiment s’est effondrée sur elle-même”, selon les pompiers. Le président du Syctom, Corentin Duprey, a lui précisé lundi soir que les 12 000 mètres carrés du bâtimentétaient en train de brûler.
De nombreuses vidéos, prises par des passants ou des automobilistes depuis le périphérique, faisaient état d’un spectaculaire incendie et d’un important nuage de fumée, visible à plusieurs kilomètres. Mais le feu ne s’est pas propagé aux bâtiments adjacents, alors que la zone est très densément peuplée. Un important dispositif a été mobilisé : 180 pompiers, 45 engins et huit lances. Les autorités n’ont pas encore communiqué sur l’origine du feu. Geoffroy Boulard (LR), le maire du 17e arrondissement, a simplement expliqué sur franceinfo que l’incendie “s’est déclaré en sous-sol”.
Un blessé léger, le feu circonscrit
L’incendie n’a pas fait de victimes graves, selon les autorités. Seul un blessé “très léger” est à recenser parmi les employés, ont déclaré les pompiers à l’AFP. Au moment du départ de feu, 31 personnes se trouvaient dans les locaux du Syctom . “Le système d’alarme s’est mis en place et on a évité un drame, il a permis d’évacuer rapidement” le personnel, a précisé Geoffroy Boulard au micro de franceinfo.
L’incendie a été circonscrit peu avant minuit. Les pompiers parlent mardi matin d’un feu avec une intensité “vraiment réduite” et “quelques flammes”. Il devrait être complètement éteint “à la mi-matinée, ou en fin de matinée”. Quatre-vingts pompiers étaient encore sur place en début de matinée afin de terminer le travail et sécuriser la zone.
Le périphérique temporairement fermé et les habitants invités à se confiner
Un important périmètre de sécurité a été déployé lundi soir : le périphérique intérieur entre la porte de Champerret et la porte d’Asnières a été fermé, tout comme le périphérique extérieur de la porte de la Chapelle à la porte de Champerret. Geoffroy Boulard a expliqué sur BFMTV que la circulation avait été coupée dans les deux sens sur le périphérique “pour permettre l’acheminement des pompiers”. La circulation a ensuite été rétablie.
La préfecture de police de Paris a par ailleurs invité les habitants du secteur, entre l’avenue de Clichy, le boulevard périphérique, la rue de Saussure et la rue Cardinet, à rester chez eux, à maintenir les fenêtres fermées et à appeler le 18 en cas de difficultés respiratoires.
“Aucune toxicité” à ce stade
Des questions se posent sur les fumées dégagées par l’incendie et leur éventuelle toxicité. Mais les autorités se veulent rassurantes : le préfet de police de Paris a affirmé qu’Airparif, un organisme en charge de la surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, avait “effectué un certain nombre de prélèvements sur l’ensemble du secteur” et que ceux-ci étaient “en dessous des seuils de recommandation”. “Pour l’instant, on ne détecte aucune toxicité”, a-t-il assuré. Même son de cloche du côté du ministre de l’Intérieur. “Il n’y a pas de problème de toxicité de l’air”, a assuré Bruno Retailleau sur France 2, tout en précisant que les autorités y faisaient “très très attention évidemment”.
“Nous avons des protocoles pour pouvoir suivre ce type de situation et prendre toutes les mesures le cas échéant s’il était avéré qu’il y avait une toxicité dans l’air”, a de son côté affirmé mardi matin la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur BFMTV.