À Mouvaux (Nord), un quinquagénaire fortement alcoolisé dit avoir été insulté par des collégiens. Il a riposté en frappant l’un d’eux, âgé de 11 ans. Il a été envoyé en détention.
Avec plusieurs condamnations au compteur, un homme de 53 ans a de nouveau comparu devant le tribunal de Lille, le lundi 31 mars. Les faits dont il est accusé se sont passés seulement quelques jours avant, le 26 mars : à Mouvaux (Nord), un différend l’a opposé à une bande de collégiens, alors qu’il était fortement alcoolisé. L’homme a porté un coup de pied à l’un des enfants, âgé de 11 ans. Et pour cela, il a été envoyé en détention. Détails.
« J’ai pété un câble »
Il est environ 10h30, ce 26 mars, quand la police reçoit l’appel d’un jeune garçon localisé à Mouvaux. « Un homme habillé tout en noir, avec une casquette, suit des enfants et il est violent », explique-t il, paniqué. Il ajoute qu’un de ses amis, âgé de 11 ans, a été frappé par l’agresseur.
Sur place, les policiers retrouvent un homme de 53 ans, dans un « état d’ivresse manifeste ». Après un test, son alcoolémie est de 2,4 g/litre de sang. Les faits se sont déroulés quelques minutes plus tôt, alors que les enfants jouaient au skatepark, rue Mirabeau.
Le mis en cause se serait assis sur un banc près d’eux, où il aurait mangé une banane, avant d’en jeter la peau dans leur direction. Un des enfants aurait glissé dessus, puis aurait demandé à l’individu de « faire attention ». Son interlocuteur se serait alors énervé et aurait donné un “coup de pied derrière la jambe droite” du garçon avant de repartir.
Au tribunal, le prévenu “n’a pas le souvenir” d’avoir porté le coup mais avoue avoir « pété un câble ». Selon lui, sa colère est justifiée : « Ils m’insultent régulièrement quand je passe à côté d’eux. Il y a un ras le bol ! Je ne les respecte pas car ils ne me respectent pas non plus. » Il reconnaît son addiction à l’alcool et concède boire « 10 à 15 bières de 50 cl tous les jours ».
De la détention pour condamner une “réaction disproportionnée”
La procureure dénonce une « réaction absolument disproportionnée » dont l’enfant “se souviendra pendant très longtemps ». Elle met également en avant les 25 mentions présentes sur le casier judiciaire du prévenu. Ce dernier a été condamné plusieurs fois pour des faits similaires. Pour « essayer de le faire réfléchir », elle requiert 15 mois d’emprisonnement dont cinq avec sursis probatoire.
L’avocate de la défense décrit tout de même un homme qui a “la volonté de se soigner”. Elle estime que la prison n’est pas la solution : « il vous demande de l’aide ». L’homme de 53 ans écope finalement de 12 mois d’emprisonnement dont cinq avec sursis probatoire. Il a également l’obligation d’indemniser la jeune victime à hauteur de 500 euros.
Zoé Hondt
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